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L'esclavage "moderne" comme organisation industrielle
et commerciale
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On doit se souvenir aussi que beaucoup de femmes et
d'enfants arméniens ont été vendus comme esclaves dans les
pays du Moyen Orient et que les nation européennes n'ont
rien tenté pour éviter ce qui n'est après tout qu'un volet
du génocide
Arménien. C'est à cette occasion que le mot génocide a été employé pour la
première fois. |
La traite- C'est l'esclavage occidental au détriment des peuples
d'Afrique.
On a déjà dit qu'à l'origine de cet esclavage, il y a les guerres que
les populations africaines menaient entre elles. Un des buts de ces
guerres étaient d'emporter des captifs qui étaient assujettis au
travail agricole et au service des personnages les plus importants de la
communauté. Plus un homme avait d'esclaves, plus il était considéré,
et plus ses terres étaient productives. Il pouvait disposer de nombreux
serviteurs et de nombreuses femmes qui lui donnaient beaucoup d'enfants
dont le nombre accroissait sa puissance. Un quart de ces populations
était en situation d'esclavage. Les femmes de toute façon, étaient
dans cette condition, pouvant être échangées ou vendues dès leur
plus jeune âge. Il est à remarquer que dans certaines régions du
continent africain, cette dernière pratique a encore cours. Puis,
quand les Européens ont pris contact avec ces populations, il leur est
naturellement venu à l'idée d'acheter des hommes et des femmes pour
peupler les colonies nouvelles et les développer. Des lors, beaucoup de
monarques en Afrique ont trouvé là une nouvelle motivation aux guerres
tribales. Ils faisaient beaucoup de captifs qu'ils échangeaient avec les
portugais, espagnols et français contre de la pacotille, des produits
européens, des objets usagés, des outils et des armes. Les marins misérables et incultes trouvaient
et martyrisaient plus misérables qu'eux, et sous le commandement de capitaines sans
scrupules ils emmenaient leur cargaison vers les Antilles , les
populations autochtones étant rebelles à la servitude, en fuite ou
décimées par les maladies européennes et le travail forcé. La traite
est devenue pour des armateurs et de grandes familles de Nantes et de
Bordeaux par exemple, un des placements les plus lucratifs. Il est difficile de penser
que tout le monde considérait cette activité commerciale comme
tout à fait honorable. Beaucoup de personnages se sont illustrés par
leur adresse à mener ce commerce et s'en sont fait gloire. C'est
à cela que certains ont acquis des titres de noblesse et ont orné
leurs blasons; non pas en défendant la nation. Admirer la splendeur architecturale conservée de ces villes, c'est
aussi se souvenir de l'origine des fortunes qui en sont à la base. On
sait l'idée "géniale" du manège triangulaire. On part de France vers
l'Afrique avec des pacotilles pour l'échange. On charge le "bois
d'ébène" qui sera livré dans les colonies des Antilles, et on
revient en France avec un chargement de produits tropicaux payés par la
vente des esclaves. Si la région Bordelaise a aujourd'hui une si faible
importance, c'est précisément parce qu'elle a perdu sa
source de revenu séculaire sans jamais pouvoir entrer dans une nouvelle
ère économique. Le port de Bordeaux n'a vécu que de cela. Après la
fin de la traite, la décolonisation des pays d'Afrique
a fini de tarir cet eldorado. |