bandeautemoignage2

Google

La Cérémonie à Rome

Le mariage qui a cours maintenant s'est-il vraiment démarqué du mariage tel qu'il se pratiquait dans la Rome antique dont il est directement inspiré ?
Coutumes et cérémonies du mariage romain (ritus nuptiales)
L'âge nubile était de douze ans au moins pour les filles à partir d'Auguste. Une fois le mariage convenu entre les parties et les personnes dont elles étaient dépendantes, les deux familles et les amis proches se réunissaient le plus souvent dans la maison de la future pour assister à la signature du contrat écrit sur des tablettes.
Après cette cérémonie, dès une certaine époque du temps de Juvénal, la coutume est venue que le fiancé passât une bague autour du doigt de la fiancée en gage de sa fidélité.
Après cela, on fixait la date du mariage en évitant certains jours de mauvais augure ou certaines époques comprenant des jours néfastes défavorables aux rites qui suivaient la cérémonie.
On évitait les calendes, les ides, les nones de chaque mois, le mois de février et celui de mai.
Les veuves pouvaient se remarier certains jours qui étaient regardés comme néfastes pour les jeunes filles.
Dans les premiers temps, on ne fixait pas la date sans avoir pris les auspices.
La mariée était vêtue d'une longue robe blanche ornée de ruban ou bordée d'une frange de pourpre (tunica recta). Une ceinture la retenait à la taille, que l'époux devait délier dans la chambre nuptiale.
Le voile nuptial (flammeum) était d'une couleur jaune éclatante. Il en était de même pour les chaussures. Les cheveux de l'épousée devaient être séparés avec la pointe d'une lance.


Vers le soir, on conduisait la jeune épouse au domicile du mari. Elle portait un fuseau et une quenouille garnie de laine. On l'arrachait alors avec une violence feinte des bras de sa mère ou de la personne qui la représentait.
Elle était accompagnée de deux jeunes gens dont les parents vivaient encore (patrimi et matrimi). Ils étaient vêtus de la prétexte. L'un deux précédait la mariée avec une torche et les deux autres marchaient à ses côtés en lui soutenant le bras.
Un autre jeune homme portait dans un vase couvert, les jouets d'enfants de la mariée (crepundia)
Le reste du cortège éclairé par 5 torches (selon Plutarque), était composé des amis des deux familles.
Lorsqu'on arrivait enfin à la porte de l'époux ornée de guirlandes de feuillages et de fleurs, des assistants (pronubi) soulevaient la mariée pour passer le seuil de peur qu'elle ne le heurtât du pied, ce qui aurait été un présage funeste. Les pronubis étaient des hommes mariés une seule fois et dont les femmes vivaient encore. Avant d'entrer dans sa nouvelle demeure, l'épouse entourait de laine les montants de la porte qu'elle oignait de saindoux ou de graisse de loup.


L'époux recevait sa nouvelle épouse en lui présentant le feu et l'eau qu'elle devait toucher. C'était un signe de bienvenue car l'interdiction de l'eau et du feu était la formule du bannissement.
La mariée saluait son époux avec cette formule" Ubi te Caius, ego Caïa", puis elle s'asseyait sur une peau de mouton pour recevoir du mari les clefs de la maison. Un festin offert par l'époux aux parents et aux amis, terminait cette cérémonie.
Des matrones qui n'avaient eu qu'un seul époux accompagnaient les jeunes mariés vers le lit nuptial. Il était dressé dans l'atrium et jonché de fleurs.
Le lendemain, le marié offrait un nouveau festin (nepotia), et la femme désormais maîtresse de la maison accomplissait certains rites aux dieux pénates.
La condition de la femme romaine
Contrairement à la femme grecque confinée dans le gynécée, la matrone romaine était vraiment la maîtresse de la maison et y occupait la partie la plus importante qui était dans les belles demeures, l'atrium. Elle administrait la maison, veillait à l'honneur de la famille et à l'éducation des enfants. Elle était aux côtés de son époux et partageait avec lui tous les honneurs et tous les respects selon son rang.


sources: Dupiney de Vorepierre 1881.