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Panthéon

" Disons-nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la face de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière".
Si on ne retient que cette parole de l'histoire de Victor Schoelcher, on saura que c'est pour des hommes comme celui-là qui repose au Panthéon que peut nous revenir à l'esprit ce couplet de Victor Hugo :

Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombe
En vain l'oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !


On a vu le difficile chemin qui aboutit à la fin de la traite en occident.
On sait que l'esclavage sous toutes ses formes est bien une injure faite à la dignité humaine : un crime contre l'humanité.
On sait que dans beaucoup de nations encore se fait commerce d'hommes de femmes et d'enfants avec tous les prétextes.
On sait que l'esclavage est associé au racisme, cette vraie peste qui empoisonne les relations humaines et fait obstacle à l'union des peuples de la terre.
Aucune philosophie, aucun système de pensée, aucune tradition, aucune coutume ni religion ou pratique sociale ne peut justifier que des hommes asservissent leurs prochains ou en fassent commerce comme d'une marchandise.

Dans la réalité, il s'est trouvé partout des hommes et des femmes qui se sont voués ou sacrifiés à la cause de la libération.
Nous en avons cité quelques uns à propos de la traite occidentale ; leurs noms oubliés resteront toujours écrits dans les livres d'histoire et gravés sur quelque pierre dans nos villes.
On peut retenir la loi française du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Proposition présentée par la députée de la Guyane,

Madame Taubira-Delannon.
Article 1er
La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVè siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité.

Cette belle loi reste malgré tout incomplète puisqu'elle ignore la traite qui dure encore en Afrique et au Moyen-Orient. L'esclave est toléré et pratiqué de nos jours (en 2019) dans un grand nombre de pays.
Même si nous avons consacré plusieurs pages à la traite occidentale impliquant la France, nous en avons peu dit.

Nous n'avons pas parlé des révoltes d'esclaves qui ont eu lieu à Haïti, mais aussi à la Martinique et à la Guadeloupe dans toutes les Antilles et les plantations américaines.
On peut dire que la libération a été le résultat des idées morales et philosophiques, mais aussi des luttes et du sang des esclaves versé dans les plantations des Antilles et de toute l'Amérique.
Oublier cela, c'est donner bénéfice encore aux nations esclavagistes d'une libération "octoyée".
Pour une documentation facile on peut consulter Internet qui est décidément une encyclopédie populaire souvent savante, qui met à portée de tous, cette part d'histoire que beaucoup ont toujours cherché à occulter.