Les femmes face à la violence dans nos sociétés.    Ecrivez votre témoignage imprimantepetit.jpg (649 octets)Imprimez cette page 

La femme exposée à la violence

On a peine à croire les statistiques relatives à la violence contre les femmes. Dans nos sociétés, dans toutes les sociétés humaines, la femme ne bénéficie pas de la considération à laquelle elle a droit comme membre de la communauté citoyenne. Il est facile d'aller chercher dans des régions les plus mal classées, alors que tout près de nous, le sort fait aux femmes contredit les affichages et les discours politiques et humanitaires.
enfanttristeminiLa violence faite aux femmes nuit à sa personne au premier chef , mais elle a aussi  des effets sur l'ensemble d'une famille ou d'une communauté. Ce qui est en cause, c'est le lien familial, la santé des enfants, leur comportement à l'école, dans la rue et leur avenir d'adultes.
vertdroirte Sans la comprendre, le petit enfant partage et subit la souffrance de sa mère
La charge pour les services sociaux, les services de santé, la Justice et les associations est considérable sans que l'ensemble de la société s'en scandalise, alors qu'un événement de simple violence sur la voie publique fera la une des journaux.
Est-ce vrai ? :

Plus de 20 % des femmes interrogées, déclarent  avoir été agressées ou violées par un conjoint , un proche, un partenaire, un collègue de travail ou un compagnon, à un moment de leur vie.
En France, 1 femme sur 10 serait victime de violence conjugale.
Chaque année plus de 150 femmes meurent sous les coups de leur conjoint, soit environ une femme tous les 2 jours. On ne compte là que les faits faisant l'objet d'une plainte, c'est à dire moins de 8% des cas. En somme, la vie d'une femme auprès d'un homme tue plus de femmes que les accidents de la route

Dans beaucoup de cas, une femme qui subit une domination violente dans la famille son emploi ou son couple, perd l'estime de soi et se trouve dévalorisée aux yeux des autres. Elle affaiblit sa compétence professionnelle, car l'idée qu'on a de soi est projetée dans les rapports avec les autres.
La violence domestique n'est pas seulement physique, bousculade, gifles, blessures; Elle et souvent de nature sexuelle, psychologique, financière. Souvent celui qui subit une violence dans sa propre vie (incompétence professionnelle, déclassement, frustration, jalousie tristesseminiprofessionnelle) va répercuter cette souffrance sur sa compagne ou une collègue sous ses ordres ; c'est le cas du "petit chef".
vertdroirteSe relever de l'abattement : refuser la résignation
Quand la situation de violence dure, elle ne peut que s'aggraver, devenir banale et "attendue" par la victime comme un rite obligé et un rapport normal.
Il ne faut pas croire que l'éducation des filles marquée par la non violence soit fondamentalement en cause. Ce qu'il faut inculquer à tous les enfants dès le plus jeune âge, c'est le respect de l'autre et leur enseigner l'estime de soi qui leur donnera le sentiment de ce qui est juste, de ce qu'on doit partager et ce qu'on doit refuser dans le rapport avec l'autre.
La femme qui est bien en elle-même et qui a le sentiment de la dignité qui lui est propre, est mieux armée pour se redresser contre la violence domestique, pour la refuser et cesser une relation qui ne peut qu'empirer.
Beaucoup de femmes qui entrent dans une vie de couple par le mariage ou le concubinage, délaissent ou perdent les amies de leur adolescence ou de leur vie d'étudiantes. C'est une erreur, car elles risquent de se trouver comme seules au monde si elles n'ont plus leurs parents auprès d'elles pour les soutenir dans cet espace de solitude désespérée que crée la violence ou les rapports abusifs. Le femme doit avoir à qui parler, à qui se confier ; elle doit pouvoir compter sur sa famille ou des amis pour s'aider à décider de quitter un homme qui l'agresse.
De même que nous devons avoir sous la main le numéro des urgences, toute femme doit avoir un numéro de téléphone d'une association qui l'aidera dans ses premières démarches.