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La Nature en danger

A l'occasion d'un événement cataclysmique ou d'une catastrophe industrielle, tout le monde prend conscience que l'action des hommes et leur imprévoyance portent de mauvais coups à la nature dans toutes ses composantes.
Cette action destructive porte sur l'atmosphère, la faune, la flore, la qualité des sols et des eaux . Elle épuise les ressources non renouvelables et menace la vie des hommes sur la terre. Beaucoup pensent qu'il faut agir et que la situation n'est pas irréversible.
Que font-ils pour donner un répit à la pollution, et pour aider à la restauration de l'environnement?
Mais le citoyen ordinaire qui a sa part dans cette dégradation de l'espace naturel ne peut avoir une initiative significative dans ses actions quotidiennes. Ce sont les responsables politiques qui peuvent prendre des décisions fortes et contraignantes pour limiter les dégâts.
Sur ce front-là où en est la France ?
Selon les spécialistes de la protection de la nature, les gouvernants français ne sont pas au premier rang des protecteurs de l'environnement.
La France serait même classée parmi les tout derniers de la classe écologique. Les directives européennes sont loin d'être respectées dans les domaines de la prévention des pollutions et des nuisances, la protection des espaces et des espèces en danger.
Le pouvoir des chasseurs en France est une situation bien singulière en Europe quand on les voit contester toutes les décisions protectrices jusqu'à faire reculer les responsables politiques. Ce fait-là est déjà un scandale. Contrairement à ce qui se passe dans les pays du Nord de l'Europe, en Allemagne, en Espagne ou en Italie, les Français ont une conscience écologique molle avec quelques sursauts quand une catastrophe industrielle donne un coup de semonce à la négligence. A côté des chasseurs et des paysans, nous avons un lobby industriel toujours en retard de prévention, dépollution et économie d'énergie. Nous avons les pics de pollution dans les villes, nous avons le scandale de l'amiante qui arrive avec au moins 25 ans de retard et qui va rebondir avec d'autres.
Dans l'administration d'un pays, on juge une volonté d'agir à la part relative du budget qui est consacrée à un projet. La France consacre 1/1000 de son budget à l'environnement (3% en Suède selon le Courrier de la Nature). Ce faible budget prend en compte des dépenses annexes ou étrangères à l'environnement.
Les décisions administratives sont longues à prendre, et les actions sont lentes à être en œuvre.
La dégradation du cadre de vie est pourtant visible aux yeux de tous, mais le citoyen Français ne s'en fait pas une préoccupation assez forte pour décider d'agir sur les élus et les administrations.
Les associations qui animent le mouvement écologique sont éparses et artisanales avec beaucoup de bonne volonté, mais sans force politique. Il y a un Parti des Verts mais il est écarté du pouvoir, invisible et silencieux.
L'Europe telle qu'elle tente de se construire pose beaucoup de questions et sucite beaucoup de méfiance et de craintes. Mais c'est certainement par sa voix et son pouvoir que l'écologie française bouge un peu.
Il arrivera un moment où nos responsables politiques auront honte de leurs carence, où les citoyens se mobiliseront enfin pour cette cause d'intérêt universelle ; cela, nous pouvons l'espérer