Guerre : et les enfants ? Archives ... mais rien n'a changé !
Le continent africain dans sa diversité a tant de beautés, tant de richesses ! Pourtant les archaïsmes et le retour à la barbarie primitive, plombent la plupart des pays et leur interdit tout progrès économique et humain. On a peu donné à ces pays, mais ce qu'on a donné n'y est pas arrivé.
C'est toujours à l'instigation de chefs indignes que les plus grandes atrocités se font, dont sont victimes les populations innocentes. La corruption, l'instrumentalisation de la religion et des peurs condamnent des millions d'êtres humains à la misère, à la maladie, à la fuite, à l'errance et souvent à la mort atroce. On ne voit pas la fin de cette situation, car les hommes de bonne volonté fuient leur pays ; ils sont les premières cibles des bandes, des milices et des armées sans chefs qui ratissent les territoires. La gangrène des intégrismes venues d'ailleurs condamne durablement une grande partie du continent africain. Les nations du monde, membres de l'ONU, sont trop impuissantes ou indifférentes, ou trop soucieuses de leurs  propres intérêts pour intervenir. Souvenez-vous " L'Afrique est mal partie " de René Dumont". Il est peut-être trop tard !

Les pays en proie à des guerres civiles sont les pays les plus pauvres de la planète et ceux pour lesquels on ne peut raisonnablement prévoir aucun avenir dans les 20 ans à venir. Les guerres  opposent des factions rivales, des ethnies, des intérêts  opposés mais surtout des ambitions individuelles  déraisonnables, sans moralité, sans humanité, sans aucun égard pour les populations qui voudraient rester en dehors du conflit qui opposent les chefs de bande. Ces pays le plus souvent ne manquent pas de ressources, mais elles sont dilapidées, volées, bradées pour payer des armes distribuées sans contrôle aux combattants qui en font usage sans aucune discipline. 
Souvent les troupes improvisées doivent se payer sur l'habitant.
 Se payer, c'est piller les maisons des villageois, voler le bétail, dépouiller les femmes de leurs bijoux. en leur coupant un membre pour aller plus vite. C'est aussi tuer les femmes les violer, les mutiler ou les emporter avec le bétail comme  butins et esclaves domestiques et sexuels.

Chez tous les enfants d'Afrique, ce même visage d'innocence.

Le travail des champs est impossible, les enfants ne peuvent plus aller à l'école; ils sont sans parents et se cachent dans la forêt.  Quand ils sont découverts, ils peuvent manger et avoir la vie sauve en servant de porteurs du butin, en devenant esclaves sexuels ou combattants.
Nous sommes dans la première partie du 21° siècle, mais, vers quel temps historique reculé faudrait-il remonter pour trouver pareille barbarie ! Le monde continue de tourner cependant et les actions de ceux qui ont la charge de la sécurité du monde sont timides et faites de  compromissions qui ont pour seul but de se préserver de la contamination de ces guerres qu'on veut garder confinées dans leurs régions d'origine.
Combien sont-ils ces combattants en République Démocratique du Congo? Quel âge ont-ils? 
Ils sont des dizaines de milliers; ils ont parfois moins de dix ans, nous dit l'Unicef. Ils ont vécu en quelques semaines toutes les tribulations et toutes les abominations de la barbarie humaine: ils ont vu massacrer leurs parents;ils ont été victimes de tortures en tant que victimes et témoins de la torture sur les autres.
 Beaucoup de ces enfant meurent dans les camps d'entraînement.
Ces enfants sont entraînés à la guerre, et endoctrinés. Sans repère et sans discernement, on en fait facilement de véritables robots à tuer. Ils reviendront dans leurs villages pour tuer sous la contrainte, les propres membres de leurs famille et faire sur femmes et enfants les atrocités qu'ils ont subies eux-mêmes.
Filles et garçons ont le même sort misérable, mais les filles plus particulièrement feront la cuisine, le ménage sommaire des camps et serviront de divertissements sexuels aux hommes de guerre. Elles seront souvent mutilées, contaminées par le sida et abandonnées en état de grossesse si elles sont épargnées.
En tout cas, il sera courant de les envoyer en avant des troupes pour essuyer les premières escarmouches.
Si on arrive un jour à démobiliser ces troupes d'enfants, on peut se demander quels adultes ils deviendront.
Honte à ces hommes qui détruisent ainsi la jeunesse de leur pays dans le seul but de se faire chef de guerre et chef de régions qu'ils ont dévastées.